Évite de mentir sur ton CV: Conseils essentiels

Mentir sur son CV : bonne ou mauvaise idée ?

Face à un marché du travail très concurrentiel et à la difficulté de trouver le job de ses rêves, il est parfois tentant de vouloir enjoliver son CV pour apparaître aux yeux des recruteurs comme le candidat idéal. Pourtant est-ce vraiment une bonne idée de mentir sur son CV ? Pas si sûr ! CVwizard vous aide à faire le tour de la question pour y voir plus clair lors de la rédaction de votre CV.

Mentir sur son CV, une pratique courante

En France, mentir sur son CV serait devenu monnaie courante. En effet, selon une étude menée par le cabinet de conseil en recrutement Florent Mantione en 2013, 75% des CV des Français seraient trompeurs ! Cela concerne d’ailleurs tous types de mensonges : des compétences gonflées, un meilleur niveau en anglais, de faux diplômes… en passant par un changement d’âge ou d’adresse. Face à cette tendance, beaucoup de recruteurs seraient donc devenus méfiants, vérifiant plus souvent les informations indiquées sur les CV des candidatures qu’ils reçoivent.

Pourquoi mentir sur son CV ?

Si les mensonges sur les CV diffèrent en fonction des candidats, la raison elle reste la même : tenter d’enjoliver sa candidature pour apparaître comme le candidat idéal et décrocher le job de ses rêves. En effet, le taux de chômage en France étant élevé et la concurrence rude, beaucoup se retrouvent dans la peur de ne pas décrocher un emploi. Mentir sur son CV apparaît alors comme la meilleure manière de mettre toutes les chances de son côté.

“Selon une étude menée par le cabinet de conseil en recrutement Florent Mantione en 2013, 75% des CV des Français seraient trompeurs !”

Les mensonges les plus courants

  • Améliorer son niveau de langue :

En tête des mensonges les plus courants sur un CV, se trouve la surévaluation de la maîtrise des langues étrangères. En effet, certains candidats affirment détenir un niveau “courant” en anglais alors qu’en réalité ils n’en maîtrisent que des notions. De même pour des “bilingues” qui sont en fait de niveau intermédiaire. Il est pourtant dangereux de surévaluer son niveau en langues ! En effet, quelques questions du recruteur dans la langue que l’on est censé maîtriser suffiront à démasquer la supercherie. De plus, si la maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères est un prérequis pour le poste visé, mentir sur son niveau risquerait de vous apporter des ennuis au moment d’occuper vos fonctions, voire vous pourriez être totalement incompétent pour le poste en question. Alors voulez-vous vraiment prendre ce risque ?

  • S’inventer de nouveaux diplômes :

Parmi les mensonges rencontrés sur certains CV, en voici un de taille : il s’agit d’ajouter sur son curriculum vitae un diplôme dont on est pas titulaire. Et tant qu’à mentir, autant que ce soit pour une grande école ! Certains candidats mentionnent donc sur leur CV être diplômé de Sciences Po Paris ou de HEC, par exemple. D’autres inventent une année passée à l’étranger, parfois pour camoufler un “trou” sur leur CV comme une période de chômage ou une année sabbatique par exemple. Dans tous les cas, cela est prendre un très gros risque de se faire prendre, l’employeur pouvant appeler l’école en question pour vérifier que vous figurez parmi les anciens élèves. De plus, certaines entreprises demandent aux candidats une copie de leurs diplômes au moment de la signature du contrat d’embauche.

  • Transformer ses expériences professionnelles :

Un stage transformé en emploi, un CDD qui devient un CDI… Nombreux sont les candidats qui transforment et enjolivent leurs expériences professionnelles. De cette manière ils espèrent gonfler leur expérience ou élargir leur champ de compétences. Des mensonges qui peuvent sembler anodins mais qui sont souvent repérés par les recruteurs, habitués à déceler les incohérences dans un CV, comme des dates discordantes ou un intitulé trouble. Vous pouvez être sûr que s’ils ont le moindre doute, ils vous poseront des questions au moment de l’entretien d’embauche !

  • Manipuler les dates :

Mentir sur les dates de ses expériences professionnelles ou rester vague les concernant peut permettre parfois d’enjoliver la réalité. Ainsi, écrire seulement les années comme dates de début et de fin d’un emploi peut permettre parfois de masquer des périodes d’inactivité. Par exemple, si vous avez été graphiste de 2010 à 2012 puis chef de projet de 2012 à 2014 alors qu’en réalité votre poste de graphiste s’est terminé en janvier 2012 et votre poste de chef de projet a débuté en novembre 2012 : vous avez eu en fait 9 mois d’inactivité qui n’apparaissent pas sur votre CV ! Cette technique n’est donc pas réellement un mensonge mais elle est bien connue des recruteurs qui pourront vous poser des questions lors de l’entretien d’embauche.

  • Mentir sur son âge :

Qu’il s’agisse d’un senior qui se rajeunit un peu ou d’un jeune candidat qui se vieillit de quelques années pour donner l’impression d’avoir plus de bouteille, mentir sur son âge n’est pas une bonne idée car cela sera vite démasqué. En effet, si vous êtes embauché l’entreprise vous demandera un certain nombre de document tels que votre Carte Vitale… sur laquelle apparaît votre année de naissance ! Si vous pensez que votre âge peut être un facteur de discrimination à l’embauche mieux vaut éviter de le mentionner sur votre CV. De cette manière, l’employeur pourra vous poser la question au moment de l’entretien d’embauche et vous serez alors plus à même de le lui dire et de vous défendre.

  • Le lieu de résidence :

Parmi les discriminations les plus courantes à l’embauche, l’adresse apparaît en très bonne position. En effet, beaucoup de recruteurs rechignent à embaucher un candidat qui vit loin de l’entreprise ou dans un quartier qui a mauvaise réputation… Face à cela, beaucoup de candidats choisissent de mentionner sur leur CV l’adresse d’un proche, mieux localisée, plutôt que la-leur. Cet arrangement avec la vérité ne cherche pas à mentir sur ses compétences mais plutôt éviter les discriminations, ce qui est tout à fait compréhensible… sauf pour les employeurs ! Si ceux-ci découvrent que vous avez menti sur votre lieu de résidence, cela pourrait donner une très mauvaise image de votre candidature. Pour éviter de mentir, vous pouvez donc par exemple ne mentionner que votre ville et non votre adresse complète.

  • La nationalité et autres informations discriminantes :

La nationalité tout comme l’état matrimonial ou l’âge font partie des informations qui engendrent le plus souvent des discriminations à l’embauche. Ne pas les mentionner ne relève donc pas du mensonge, il s’agit plutôt d’une façon de se prémunir contre ces discriminations. De plus, aucune règle n’existe quant aux données personnelles à faire apparaître sur son CV : vous êtes donc libre de les mentionner ou non ! Il en va de même pour la photo de son curriculum vitae, qui n’est en rien obligatoire et est parfois source de discrimination sur le physique. Il revient donc à chacun de décider s’il veut mettre une photo sur son CV et ajouter des informations personnelles.

Des CV de plus en plus vérifiés

Contrairement aux entreprises anglo-saxonnes, peu d’entreprises françaises vérifient les informations des candidats sur leur CV. Pourtant cela tend à devenir de plus en plus courant. Selon la loi n° 92-1446 du 31 décembre 1992, l’employeur a le droit, voire le devoir, de vérifier les informations inscrites sur un CV. S’il ne le fait pas et qu’il découvre le mensonge après l’embauche du candidat, c’est lui qui sera en tort aux yeux de la justice.

Que risque-t-on légalement en cas de mensonge ?

Néanmoins, même s’il revient aux entreprises de vérifier les informations mentionnées par les candidats sur leurs CV, cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun risque à mentir sur son curriculum vitae ! En effet, en cas de litige entre le salarié et l’entreprise, si celle-ci découvre que le candidat a menti sur son diplôme ou ses compétences, par exemple, le Conseil des prud’hommes pourra être saisi pour apprécier la situation au cas par cas… et parfois déboucher sur un licenciement du salarié pour faute ! C’est le cas notamment si l’information mensongère a été déterminante dans l’embauche du salarié. Pour exemple, comme le relate cet article du journal Le Monde, en 1995 la Cour de cassation a rendu un arrêt validant le licenciement pour faute d’un salarié qui avait prétendu détenir un double diplôme alors qu’il n’en était rien.

Si la profession dans laquelle vous exercez est réglementée, comme pour les architectes ou les médecins par exemple, les sanctions peuvent être encore plus lourde. Toujours selon le journal Le Monde, cela fut le cas en 2014 lorsque le Tribunal de Grande Instance de Versailles a condamné à deux ans de prison avec sursis un architecte qui exerçait depuis plus de 30 ans cette profession sans jamais avoir été au bout de ses études, et qui n’avait donc pas de diplôme d’architecte.

Mentir sur son CV n’est donc pas une chose à prendre à la légère !

Les autres risques en cas de mensonge

Outre les sanctions légales qui peuvent apparaître dans certains cas, mentir sur son CV peut engendrer d’autres désagréments :

  • une mauvaise réputation

Si vous avez menti sur votre curriculum vitae et que votre employeur le découvre, soyez sûr que votre réputation en pâtira ! D’autant qu’il est plus facile de mentir sur son CV qu’en entretien d’embauche, et que grand nombre de recruteurs sont aujourd’hui rôdés à démasquer les menteurs.

  • Une rupture de confiance

Outre une mauvaise réputation, mentir sur son CV et se faire démasquer par l’employeur ne ferait que vous décrédibiliser. Qui aurait envie de travailler avec quelqu’un qui ment ? La confiance que l’employeur pouvait avoir en vous sera alors rompue.

  • Un mensonge difficile à assumer

Même si vous parvenez à vous faire embaucher alors même que vous avez menti sur votre CV, ne pensez pas que cela sera de l’histoire ancienne une fois que vous aurez pris vos fonctions dans l’entreprise. Certains mensonges sont lourds à porter et pourraient rendre votre quotidien inconfortable, en ayant à cacher des choses à votre patron mais aussi à vos collègues ! De plus, il se pourrait que vous n’ayez pas certaines compétences requises pour le poste.

Notre conseil

Mentir sur son CV n’est, en règle générale, jamais une bonne idée. En effet, si vous êtes démasqué par l’employeur cela pourrait mettre à mal votre réputation et la confiance que l’on vous porte. Voire avoir des conséquences beaucoup plus graves si vous êtes déjà recruté ou que vous exercez une profession réglementée ! Les omissions concernant les discriminations peuvent elles être envisageables, mais si l’on vous pose des questions pendant l’entretien d’embauche répondez franchement : vous gagnerez toujours à être honnête ! Enfin si jamais il vous manque une compétence clé pour obtenir un poste, lancez-vous dans une formation ou essayez d’acquérir de l’expérience. Dans tous les cas, vous vous sentirez mieux si votre CV reflète réellement votre parcours et vos compétences.

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